Peut-on être locavore
Si vous vivez en climat tempéré, en revanche, pour être locavore et bananophile, il va falloir vous rapprocher de gens un peu dingues ou en tout cas très déterminés. Dans le milieu de la banane, il y en a fort heureusement un paquet. Des Islandais sont par exemple parvenus, dans les années 1940, à cultiver des bananes sous serre, chauffées via la chaleur du sol. Le projet a échoué commercialement, mais quelques centaines de bananiers sont toujours exploités de cette façon aujourd’hui dans des serres situées à quelques dizaines de kilomètres au nord de Reykjavik, juste pour le plaisir botanique. Ils donnent presque une tonne de bananes par an.
En France métropolitaine, quelques aventuriers agronomiques sont aussi parvenus à sélectionner des variétés capables de résister sous notre climat. On a vu ces dernières années des pépiniéristes, des horticulteurs, des chefs et des jardiniers s’y essayer avec pas mal de succès, certains parvenant même à commercialiser localement plusieurs centaines de kilos de bananes.

Ces dingues de la banane sont sympathiques, mais ils vont à dire vrai totalement à rebours de l’histoire de ce fruit. Car cette histoire est celle d’une industrialisation, d’une globalisation et d’une standardisation palpables jusque dans votre imaginaire. La preuve : fermez les yeux quelques secondes, le temps de visualiser une banane. Vous avez imaginé un fruit jaune et légèrement incurvé qui mesure entre quinze et vingt centimètres.
September 05, 2020 at 05:05AM
https://ift.tt/2ZbiyTn
Ne me laissez pas manger ma banane - Les Jours
https://ift.tt/3858sa0
banane
No comments:
Post a Comment